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Sunday, August 2, 2020

Suresnes : des jeunes solidaires organisent des journées à la mer - Le Parisien

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Les jeunes sont inconscients, les jeunes ne respectent pas les gestes barrières… Plus que jamais avec la crise du Covid-19, le comportement des moins de 25 ans est scruté et fait l'objet de commentaires parfois peu amènes. Or pour une minorité insouciante, nombreux sont ceux qui se sont pliés aux consignes sanitaires. Et certains, en toute discrétion, ont même profité de leur temps libre pour aider les autres.

C'est le cas des jeunes de deux quartiers de Suresnes, un groupe ayant créé le collectif solidaire des Chênes (dans le quartier éponyme) et un autre le tout nouveau collectif solidaire de la Cité-jardins. Ce dimanche, une douzaine de ces jeunes gens accompagnent à Trouville cinquante enfants et parents, avec le soutien de la ville de Suresnes (qui met notamment à leur disposition un car) et du Celije (Centre pour l'initiative des jeunes).

Les bénéficiaires de cette journée sont tout simplement les familles auxquelles, depuis le début de la crise sanitaire, ces généreux garçons et filles apportent régulièrement des produits alimentaires. Une bonne idée pour offrir une bouffée d'air frais à ceux, plus nombreux cette année, qui ne partiront pas en vacances pendant l'été. La mairie de Suresnes organisera d'ailleurs trois autres sorties à la mer en ce mois d'août.

«Ça fait plaisir de pouvoir sortir de Suresnes»

« Pendant la distribution des colis alimentaires, on s'est posé la question : qu'est-ce qu'on peut faire de plus pour ces familles, raconte Smaïl Belkacem, le jeune et dynamique président du Celije et du collectif solidaire des Chênes. Alors un jeune a proposé cette sortie à la mer. »

« C'est Smaïl qui m'a appelée pour me proposer cette journée à Trouville », explique Sabrina, Suresnoise de 26 ans. Jeune mère d'une petite fille de 7 mois, Sabrina envisageait de partir au Maroc avec sa famille cet été. « Avec la pandémie, cela n'était pas possible, on ne voulait pas prendre de risque, confie-t-elle. J'aurais aimé aller à Deauville mais mon mari et moi nous n'avons pas de voiture… alors quand Smaïl nous a appelés, on était trop contents ! On va y aller avec ma mère et mon frère, ça fait plaisir de pouvoir sortir de Suresnes. »

Une partie des jeunes qui se sont mobilisés pendant le confinement, autour de Smaïl Belkacem (en noir). DR
Une partie des jeunes qui se sont mobilisés pendant le confinement, autour de Smaïl Belkacem (en noir). DR  

« Les jeunes de mes associations se sont mobilisés pendant le confinement pour distribuer des colis alimentaires », explique Smaïl Belkacem, pas beaucoup plus âgé, du haut de ses 26 ans, que les habitués du Celije, et qui a grandi comme eux à Suresnes. « Ils ont créé une cagnotte pour avoir des fonds. Nous avons commencé au début du confinement et nous continuons les distributions. »

Comme d'autres groupes de jeunes de banlieue, le Celije organise aussi, avec une quinzaine de volontaires, des maraudes auprès des SDF à La Défense, à la gare Saint-Lazare et à la gare de Lyon. « Le magasin Leclerc et des commerçants de Suresnes nous offrent leur surplus et l'association Trico'Dons nous offre des bonnets et des pulls que leurs bénévoles tricotent pour les sans-abri. En plus ça crée un lien intergénérationnel entre les jeunes et les dames de Trico'Dons », ajoute Smaïl Belkacem.

Open mic et ateliers CV

Mais les actions de solidarité ne sont évidemment qu'un volet des actions du Celije, association dont la mission est de promouvoir des activités créées pour et par les jeunes de Suresnes. Celles-ci vont de l'organisation de deux open mic, soirées au cours desquelles de jeunes rappeurs chantent en présence d'un artiste connu, à celle d'un week-end à vélo à Paris pour découvrir les monuments et les sites emblématiques de la capitale. Sans parler de la préparation des entretiens d'embauche.

Sabrina, la jeune mère partie avec toute sa famille à Trouville ce dimanche, a déjà fréquenté le Celije, dont elle loue les actions. « Ils font beaucoup de choses pour les jeunes. C'est un endroit où l'on peut travailler au calme si on a besoin. J'y suis allée pour rédiger un CV, précise la jeune femme, d'autres y vont pour faire de la musique. » La structure possède en effet un petit studio d'enregistrement, avec un ingénieur du son professionnel.

« Beaucoup d'actions sont menées par les institutionnels et les structures destinées aux jeunes. Mais les jeunes ne le savent pas, ou n'y vont pas », constate Smaïl, qui explique en partie cet échec par le fait que ces structures communiquent par des sites Internet ou des comptes de réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) que les jeunes ne consultent pas.

« Même quand je poste une information sur la page Facebook du Celije, je le dis aussi oralement aux jeunes, c'est dire… » précise le jeune président, qui ne compte pas ses heures ni ses jours pour mener à bien les projets de son association, dont il est salarié, et du collectif, où il est bénévole.




August 02, 2020 at 08:39PM
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